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Des bandits de grands chemins
La sécurité des routes constitue un autre sujet de préoccupation des autorités. Les routes sont en effet peu sûres et l'expression "bandit de grand chemin" traduit bien la réalité d'une délinquance fréquente, particulièrement dans les forêts et en périodes troublées.
Au XVIIe siècle, la police sévit en banlieue comme à Paris et inflige des peines très lourdes comme le gibet ou la roue. Le secteur de Torfou à Etréchy est considéré comme une vraie "retraite de voleurs ”. C'est là qu'aura lieu, en 1799, l'attaque de la malle-poste Paris-Toulouse. Mais c'est sans doute au début de la Révolution que l'insécurité culmine avec la Grande Peur.

Au temps des Diligences

La Compagnie de Messageries Générales, créée en 1809, faisait rayonner depuis PARIS, 300 diligences en diverses directions.

A son apogée entre 1830 et 1848, il s'agit d'une grande voiture à quatre roues, divisée en TROIS COMPARTIMENTS et tirée par CINQ CHEVAUX. En général un de chaque côté du timon et trois devant. Elle est montée sur des ressorts, ce qui n'est pas le cas au début du XIX ème Siècle.

Le modèle le plus courant emportait SEIZE VOYAGEURS répartis comme suit:
3 dans le coupé situé à l'avant, il s'agit des places de luxe. On peut y goûter les charmes du paysage sans crainte de la poussière. 6 à l'intérieur sur 2 banquettes se faisant face à face. Les portes s'ouvraient sur les côtés. 4 dans le Rotonde. On y rentrait par l'arrière de la voiture. 3 sur la banquette, aux côtés ou plutôt derrière le conducteur.
Une bâche de cuir recouvrait les bagages sur " L'IMPERIALE".

Un tel attelage voyageurs et marchandises compris, pesait plus de 5 TONNES.
Dans les côtes il fallait descendre pour soulager les chevaux.

Une idée de la vitesse horaire:

- EN 1814: 4,3 Km/Heure.

- EN 1830: 6,5 Km/Heure.

- EN 1848: 9,5 Km/Heure.

Il en coûtait en moyenne 0,45F de la lieue. Si l'on se contentait du "Panier" auprès du Postillon, le coût du trajet était moins cher. Les voyageurs devaient être en possession d'un passeport. Sous la Restauration et au delà, les entrepreneurs étaient tenus de fournir à la police les noms, adresses, profession et destination de leurs clients.
Les voyageurs devaient s'inscrire à l'avance et verser des arrhes. Les diligences circulaient de jour comme de nuit. Au début du XIX e Siècle, les routes étaient peu sûres. On y rencontrait des loups. On en signale dans le Pays de Caux en 1846, ainsi que des brigands. Les attaques de diligences n'étaient pas rares. D'autres part les accidents étaient fréquents.
La plupart étaient dues au mauvais état des chemins, aux conditions atmosphériques mais aussi au mauvais état du matériel. Les surcharges, l'imprudence des postillons en étaient souvent la cause. Les routes créées par les romains au Moyen Age étant tombées en désuétude, il faudra attendre le VI e Siècle pour voir apparaître le Transport Public avec la création de la Poste en 1464, que quelques personnes pourront emprunter.

Dans les années 1830, les voitures sont des monstres pouvant peser à vide jusqu'à 4 tonnes. Ils sont alors composés de 3 compartiments: le couper à l'avant, la berline au centre et la rotonde à l'arrière. Le confort y est souvent très rudimentaire tant les voyageurs sont tassés. Les diligences sont attaquées par les brigands et c'est parfois le cheval de tête qui est tué pour arrêter l'attelage.
Leur disparition :
Le succès du chemin de fer va faire disparaître très rapidement une institution vieille de trois siècles, riche à son apogée en 1838 de 1500 relais, 20.000 chevaux et 500 postillons répartis à travers toute la France. L'élevage en subira le contrecoup, la demande en chevaux de trait légers, chevaux énergiques aux allures vives, disparaissant.

Même si la vitesse moyenne y compris les arrêts était passée de 4 km/h à la fin du XVIII à 15km/h au milieu du XIXème siècle, le train roulait déjà à 30km/h. Pendant les années 1840, on installe même dans les gares des grues qui permettent de détacher la diligence de ses roues et de la poser sur un plateau de chemin de fer. Mais la grosse diligence voit sa fin vers les années 1875, quelques entreprises de diligence subsistant encore dans les zones non desservies par le rail.